Les ICO, les offres initiales des jetons et leurs évolutions.

ico

Les ICO sont des moyens rapides et non contraignants de procéder à une levée de fonds pour les jeunes entreprises en quête de notoriété et de visibilité. Elle a comme principe l’émission d’actifs numériques (tokens) pendant la phase de lancement du projet et ces actifs peuvent d’être vendus contre des cryptomonnaies ou de la monnaie fiduciaire. L’investisseur parie sur la prise de valeur sur l’usage futur du jeton et pourra ainsi en tirer profit. Ces jetons constituent un prépaiement aux produits ou services appelés à être développés.

Depuis leurs créations en 2013, par le programmeur américain J.R. Willett, jusqu’ à aujourd’hui (2019), plusieurs améliorations ont été apportées aux ICO.

Qu’est ce qui expliquerait leurs créations et ces améliorations incessantes?

De leurs créations

Comme évoqué ci-haut, la première ICO s’était tenue en 2013 et fut lancée par le programmeur J.R. Willett. Avant pour faire une levée de fonds, l’entreprise devait faire plusieurs démarches administratives pour que sa levée de fonds soit validée et faciliter ainsi son introduction sur le marcher boursier. Ces démarches d’introduction peuvent nécessité plusieurs centaines de milliers de dollars. C’est qui explique pourquoi seules les grandes entreprises peuvent lancer des IPO (Initial Public Offering). Il sied de rappeler que chaque état a sa propre règlementation et certaines IPO internationales doivent répondre aux réglementations des plusieurs pays ainsi qu’aux conditions des certains marchés boursiers.

De ce qui précède, il apparait clairement qu’une entreprise naissante ne peut quasiment pas lancer d’IPO. Ainsi les jeunes entreprises, en quête de fonds, se voyaient obliger des céder des parts importantes de leurs capitaux, voir carrément leurs rachats par des entreprises disposant de plus des moyens financiers.

Avec l’avènement de la blockchain et surtout l’arrivé de l’ICO, il devient désormais possible à toute entreprise naissante de lever des fonds nécessaire à son épanouissement. Ainsi, après la première ICO du 30 juillet 2013, qui avait permis de récolter plus de 500.000 dollars américains dans deux mois, plusieurs autres entreprises ayant des projets et cherchant des sources de financement optèrent pour les ICO. En avril 2014, la jeune entreprise Écossaise Maidsafe parvint a glaner 7 millions des dollars et près d’une année après la première ICO, Ethereum lança la sienne (du 22 juillet 2014 au 30 août 2014) et permit de récolter plus de 18 millions de dollars. Plusieurs ICO furent ainsi lancées depuis lors, les unes battant les records en durée (quelques secondes) et d’autres en somme récoltée( plusieurs milliards de dollars).

Des améliorations

Les ICO n’étant pas régulées, malheureusement certains initiateurs véreux y voient un moyen facile de se faire de l’argent. il suffit de créer des faux comptes linkedin, avoir un projet et une whitepaper bien établie, créer un compte Ethereum et voilà, vous pouvez lancer votre ICO .

D’après le rapport de research by Satis Group LL, publié le 11 juillet 2018, plus de 80% des ICO se sont avérées être des arnaques. Au Vietnam par exemple, une ICO (PinCoin) avait permis en 2017 de faire une levée de fonds de plus 600 millions de dollars et s’est avérée être une arnaque ! Elle a permit d’escroquer plus de 32.000 investisseurs! Les exemples sont légions.

En vue d’apporter des garanties aux investisseurs, plusieurs sortes d’ICO ont vu le jour.

STO (Security Token Offering)

Security Token Offering, en français Offre Sécurisée de jetons , est une amélioration de l’ICO qui ressemble à l’Initial Public Offering. L’entreprise à l’origine d’une STO doit respecter les réglementations du pays relatives à l’introduction en bourse et les jetons émis sont considérées comme des actifs, permettant ainsi aux investisseurs d’avoir de garantie sur leurs investissements. Ces jetons ne sont pas négociables sur les plates formes boursières traditionnelles; ils se retrouvent sur les plateformes publiques des négociations des cryptomonnaies. Les projets lancés sous STO sont en outre beaucoup plus matures et les investisseurs ont droit aux bénéfices générés par le projet.

Initial Token Offering

En français, Offre Initiale des Jetons. Elles sont similaires aux STO, mais une différence de taille ici, les conditions d’investissement dans l’ITO sont préprogrammées dans la blockchain pour former un «contrat intelligent» pouvant être exécuté automatiquement par un logiciel. Les contrats intelligents peuvent transférer de manière autonome des jetons aux investisseurs une fois que celui-ci a reconnu que toutes les conditions d’investissement sont remplies. Une plate-forme blockchain peut vérifier et enregistrer en toute sécurité les transferts de jetons et devrait constituer un moyen transparent pour les investisseurs de surveiller leurs investissements (le registre des blockchain ouvert de Bitcoin est visible en ligne, bien que d’autres plates-formes puissent être privées). L’administration de la question des jetons étant automatisée par un logiciel, elle est très efficace et seuls l’émetteur de jetons et les investisseurs doivent y participer

Initial Exchange Offering

Offre d’échange Initial en français est beaucoup plus proche de STO dans la mesure où les deux offrent des garanties aux investisseurs. La différence réside au fait que une STO est une ICO sécurisée, garantie très souvent par une ou plusieurs institutions publiques (Banque…), ouverte au grand publique tandis que une IEO n’est pas ouverte au grand publique et la garantie est assurée par une plateforme d’échange des cryptomonnaies. Cette plateforme permet aussi de garantir aux initiateurs des ICO des trouver des investisseurs déjà inscrits sur cette dernière. Certaines plateformes peuvent aussi faire la promotion des IEO lancées sur leurs plateformes assurant ainsi aux initiateurs la réussite de leurs projets. Les plateformes s’assurent aussi que les IEO ne sont pas des arnaques car cela pourrait nuire gravement à leurs réputations.

Le tableau ci-dessous nous donne un résumé.

Tableau récapitulatif
Tableau récapitulatif

Ce tableau nous montre clairement que pour un investisseur, le meilleur choix à faire, en terme de sécurité et du risque de fraude, est d’opter pour une ITO ou une IEO et à moindre mesure une STO . Mais pour une entreprise naissante, cherchant le fonds nécessaires à son développement , il est préférable d’opter pour la STO ou ITO car elles sont ouvertes au grand public et offrent de risque de fraude acceptable.

Somme toute, Il sied de rappeler que investir dans une ICO, quelque soit sa forme, reste un risque majeur.


“N’investissez que ce que vous pouvez perdre!.”

Références

Benjamin HYANGANGA

Je suis Assistant 2e Mandat à l'ISIPA, passionné des nouvelles technologies et la Programmation.

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